Alain Logiou, le président d'Apache Terre d'Accueil à créée la première formation soigneur animalier en France en 1994 au sein de la MFR de Carquefou(44), il reprend un Parc de 2005 à 2009. Au sein de ses nombreuses années dans ce milieu zoologique, il dévient ami avec Pierre Thivillon. Il décide en 2024 de créer Apache Terre d'Accueil.

Tonga Terre d'Accueil

Parc Amazonia

     Yohann Logiou, directeur d’Apache Terre d’Accueil.

      Je vais vous expliquer pourquoi mon père et moi avons créé l’association Apache Terre d’Accueil.  Depuis mon plus jeune âge,  je suis né dans les parcs zoologiques. Chaque année, nous passions nos vacances à parcourir la France,  à visiter les parcs.

À 10 ans, je ne visitais plus les zoos comme un simple touriste, mais plutôt comme un véritable expert des enclos.

      À 13 ans, j’ai passé un été à travailler au zoo de Pont-Scorff, où la majorité des salariés étaient des élèves de mon père. Pour mon stage de troisième, j’ai eu l’opportunité de vivre une expérience unique : une immersion totale au zoo de La Haute-Touche. J’étais totalement indépendant, logeant seul au cœur du zoo, où j’écoutais le cri des animaux la nuit.

          À 16 ans, mon père a racheté le parc Amazonia, et c’est là que j’ai commencé à faire des spectacles de perroquets. J’étais seul sur scène avec mes perroquets, mon père étant dans les gradins, en tant que speaker. Mais très vite, il m’a rejoint sur scène ! Pendant toutes mes vacances scolaires, nous nous produisions devant plus de 1000 personnes par jour. Notre travail a même attiré l’attention de TF1, qui nous a invités dans l’émission Bêtes de scène quand j’avais 18 ans.

             En 2009, le parc de mon père a dû fermer, victime d’une pression constante de la profession, qui l’empêchait de continuer à évoluer dans ce milieu. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de partir en Guadeloupe pour monter un projet de Biodôme. Malheureusement, un élu à déposer notre projet sans notre accord mais étant incapable de gérer un tel projet, celui-ci n’a pas eu lieu. Par contre, un zoo Français là ensuite réalisé à notre place. Le projet était viable en Guadeloupe grâce au climat, mais en France, vous imaginez bien le coût du chauffage…

          Nous décidons de partir à Saint-Martin, toujours dans les Antilles. Nous devions reprendre le zoo côté hollandais, mais le cyclone Irma a pointé le bout de son nez. Nous avons sécurisé tous les animaux et, miraculeusement, nous n’en avons perdu aucun pendant le passage du cyclone. Cependant, le zoo étant situé dans un quartier sensible, il a rapidement été pillé. Nous avons décidé, avec l'association, d’évacuer tous les animaux. J’étais gardien d’une villa, et c’est là que nous avons fabriqué des volières pour sécuriser les perroquets, avec l’aide de l’armée hollandaise.

                Le temps passant, et nos réserves alimentaires commençant à diminuer, nous avons pris la décision d’envoyer les perroquets à Curaçao. Seul les bébés que nous avons élèvent pour le vol libre restaient avec nous, dont Apache.

                Après cela, je me suis installé à Saint-Barthélemy pour la reconstruction post-cyclone. Nous avons voulu rapatrier nos perroquets pour que je puisse continuer à faire du vol libre avec eux. Cependant, un imprévu est survenu : nos perroquets étant hollandais, lors de la demande de transfert auprès des autorités Française, ces dernières les ont saisies sous prétexte de trafic d’animaux sauvages et de pratiques médicales non autorisées. Les vétérinaires nous demander de pucer les perroquets alors qu'aucun d'autre eux n'était formé pour le faire. Au procès le juge nous a demandé d'oublier nos perroquets, assurant qu'il effacerait le dossier. Ces ce qui c'est passé. Un véritable vol. Alimenter les parcs de Guadeloupe avec des perroquets dressés pour le vol libre gratuitement. Aujourd'hui, mes perroquets dont Apache sont enfermés dans une cage de 2m sur 4.

              En 2024, nous avons pris la décision de créer Apache Terre d’Accueil. Une manière de rendre hommage à celle et ceux qui nous ont accompagnée tout au long de ce parcours, et à faire évoluer les mentalités, changer les Lois, lutter pour que les animaux ne soient plus sacrifiés sur l’autel de l’avarice humaine.